Prix Picto de la Mode / Exposition Paolo Roversi
La cérémonie Prix Picto de la Mode a eu lieu le 5 juin dernier au Palais Galliera, à Paris, où se tenait également une exposition dédiée à Paolo Roversi. Les invités pouvaient en parallèle de cette remise de prix visiter l’exposition consacrée au photographe de renom.
Christophe Batifoulier, tireur de Paolo Roversi, a réalisé de nombreux tirages au Platine-Palladium sur papier ARCHES® Platine pour l’artiste. Entre Paolo Roversi et son tireur, comme avec d’autres photographes inspirés par les rendus uniques de cette technique, se tisse un travail d’attention, de précision et de patience pour aller au plus juste des tonalités singulières du Platine-Palladium.
Quatre prix étaient remis, le Grand Prix Picto de la Photographie de Mode, la dotation le19M de la Photographie des Métiers d’Art, la dotation Filippo Roversi et, nouveauté de cette édition, la dotation LGA Management / JANVIER, qui souligne un projet se déclinant en photographie et en vidéo.
Prix Picto de la Mode – Picto Foundation
Une exposition consacrée aux finalistes et aux lauréats se tenait dans la cour du Palais. Maxime Anthony, le lauréat de la dotation Filippo Roversi 2023, présentait également un portfolio de ses œuvres en noir et blanc imprimées sur papier ARCHES® Platine par Christophe Batifoulier, expert Platine chez PICTO.
Ce portfolio est le fruit de la rencontre entre un jeune créateur d’images, un tireur d’exception, un procédé de tirage par contact aux qualités à la fois visuelles et tactiles, et du Moulin à papier d’Arches qui a soutenu ce projet.
Maxime Antony, dotation Filippo Roversi Prix Picto de la Mode 2023
Né en 1994 dans la Drôme, Maxime Antony vit et travaille aujourd’hui à Paris. Photographe autodidacte, il s’intéresse aux questions liées à l’image numérique et à la manière dont elle peut être utilisée pour capturer et représenter le monde.
Tel un alchimiste, il s’attache à découvrir, à étudier, à disséquer, à expérimenter et à transformer l’image numérique pour créer de nouveaux points de vue et de nouvelles narrations. Dans son travail, l’augmentation du réel est une idée phare pour comprendre davantage le monde qui nous entoure et qui nous sommes. Ses photographies nous révèlent une ambiance onirique, une atmosphère éphémère. Il est souvent question de la mémoire d’un moment, d’un rêve, de celui qui a vu et qui se rappelle. Maxime Antony nous livre sa réalité, celle d’un entre deux mondes.
« Un voile transparent. Voici ce qui se dessine et ce qui m’accompagne au quotidien pour illustrer mes voyages terrestres ou oniriques. Mon regard s’aiguise grâce à lui. Il me permet d’être un temps poétique, un temps abstrait, un temps surréaliste. Il m’offre une vision d’un monde pictural que je souhaite aujourd’hui apprivoiser, nourrir et partager. »
Maxime Antony.
“L’Encéphale”
L’Encéphale est un orchestre créant un mouvement harmonieux entre le corps et l’esprit. Il produit les mélodies de nos réflexions, de nos pensées et de nos rêves, offrant à la vie une symphonie de possibilités. Il est le gardien des secrets de la vie, et le guide de nos destins. Il est l’équilibriste des mondes intérieurs et extérieurs, le coeur de l’existence, et la quintessence de ce que nous sommes.
L’encéphale est aussi un pont qui relie nos rêves à la réalité. Des visions nocturnes font parfois leurs apparitions dans cet habitacle. Le plan mental se transforme alors en scène de théâtre sur laquelle évoluent des personnages. Ce sont les créatures de nos pensées – Les pensées de nos créatures. L’enquête s’ouvre ici. Ces étrangetés nocturnes sont le résultat d’un processus complexe : un tableau de souvenirs, d’émotions et de peurs qui sont mélangés et entremêlés de manière inexpliquée. Nous seuls pouvons vivre la pleine réalité de ce moment onirique, car racontée, cette réalité est déjà imparfaite. Nous seuls pouvons donc résoudre l’énigme de nos rêves provenant de cet encéphale. Nous sommes la clé de nos propres rêves.
Travailler sur les images du rêve, analyser son inspiration et son interprétation, c’est alors envisager la façon dont l’être humain est susceptible de construire et de se construire à partir de sa propre expérience onirique. Maxime Antony a souhaité traiter ici le sujet du réel, de l’irréel et du corps humain tel une créature. Tout est le fruit d’une imagination nocturne qui le berce depuis que les portes oniriques lui ont été ouvertes.