ARCHES® 88, le papier idéal pour la sérigraphie
Le papier ARCHES® 88 est une référence des papiers ARCHES® dédiés à l’édition d’art bien connue des sérigraphes.
L’ARCHES® 88 est un papier très blanc,100 % coton, dont le pouvoir absorbant est très important car il est non collé. Cette spécificité permet d’apposer de nombreuses teintes successivement tout en évitant le maculage, l’encre étant parfaitement absorbée.
Le chiffre 88 présent dans le filigrane de ce papier fabriqué sur forme ronde est un clin d’œil au département des Vosges.
S’il est idéal pour la sérigraphie, il convient également pour la typographie, la gravure et aussi la lithographie à condition de ne pas tremper le papier. Il peut aussi être utilisé pour la dorure à chaud et le gaufrage.
ARCHES® 88, une référence incontournable pour certains projets sérigraphiques
Le studio Serio Press a mis au point une méthode d’impression destructive brevetée et expérimentale. La technique consiste à « détruire » le support sur lequel l’œuvre est imprimée, grâce à un procédé maîtrisé permettant de créer un jeu de textures. En imprimant une couche de médium brillant transparent de façon répétée sur un papier doux sans laisser l’encre sécher, on force le papier à absorber le liquide et il commence à coller à l’écran. Généralement, pour la sérigraphie, les tirages sont mis à sécher, une fois chaque couche imprimée. Mais avec ce procédé, on imprime jusqu’à 30 ou 40 couches de médium brillant à la suite. Le papier absorbe le médium. À chaque passage de raclette, quand il entre en contact avec l’écran, le papier imbibé colle à l’écran et finit par se déchirer aux endroits où le médium a été appliqué. Cela permet d’obtenir une base texturée pour accueillir les encres.
Ce procédé a été utilisé pour imprimer des œuvres d’art de Shepard Fairey car il met en valeur l’esthétique des affiches en pâte d’amidon de l’artiste qui ornent les rues depuis des décennies. Exposées aux intempéries, ces affiches se dégradent avec le temps, ce qui leur donne un aspect altéré et déchiré.
« On a reproduit certaines photos et vidéos de l’œuvre de Shepard Fairey sur du papier Arches 88, parce que les différentes couches s’écaillaient d’une manière particulière quand le papier était malmené lors du procédé de sérigraphie.
En imprimant successivement plusieurs fois dessus, la couche supérieure du papier finit par être saturée d’humidité et par s’écailler. Il n’y a qu’avec le papier Arches 88 que j’ai réussi à obtenir ce résultat. »
Tony Clough, patron de Serio Press
Serio Press
© Shepard Fairey – Sérigraphie tirée à la main en 6 couleurs sur papier ARCHES 88 350 g/m²
Shepard Fairey est né à Charleston, une ville américaine de Caroline du Sud. Il a décroché sa licence d’art en illustration à la Rhode Island School of Design de Providence, dans l’État de Rhode Island. En 1989, il a créé le sticker « Andre the Giant has a Posse » qui a donné naissance à la campagne OBEY GIANT, avec des images qui ont changé la vision des gens sur l’art et le paysage urbain. Après plus de 30 ans, son travail est aujourd’hui un recueil d’œuvres saluées par la critique, avec notamment le portrait « Hope » de 2008 de Barack Obama, visible à la Smithsonian’s National Portrait Gallery. En 2017, l’artiste a créé avec Amplifier la série « We The People », qu’on a pu voir durant les manifestations féministes et d’autres rassemblements à travers le monde en faveur de la justice sociale américaine et internationale.
Les stickers de Fairey, son street art non conventionnel et ses fresques murales dans les endroits publics sont reconnaissables dans le monde entier. On retrouve ses œuvres notamment dans des collections permanentes de l’Institut d’art contemporain de Boston, du Musée d’art moderne MoMA, du Musée des beaux-arts de Boston, du San Francisco Museum of Modern Art, de la Smithsonian’s National Portrait Gallery, du Victoria and Albert Museum, etc.
Shepard Fairey a peint plus de 110 fresques murales à travers le monde, sur les six continents.
« Open Minds » est une phrase que j’ai utilisée dans plusieurs de mes créations. C’est quelque chose en quoi je crois profondément. Il faut observer, analyser les choses et avoir l’esprit ouvert pour passer au peigne fin toutes les mauvaises informations et la désinformation qui inondent ce monde et pour pouvoir prendre de bonnes décisions. Je fais énormément de recherches pour pouvoir faire des affirmations en étant presque sûr qu’elles sont vraies. Et pour toutes les personnes qui se sentent impuissantes face aux structures sociétales et aux systèmes politiques, je crois que la solution, c’est d’avoir l’esprit et les yeux grands ouverts et d’être proactif, de voter et de dépenser son argent de manière engagée. Il faut avancer dans la vie en ayant un but et en étant sensible à ce qui nous entoure. Dans cette image, le portrait est segmenté par une énorme déchirure et la couleur change selon la partie du tirage le long du bord déchiré. Ça symbolise la fracture actuelle des médias et les différentes interprétations de ce qui se passe dans le monde. Ça représente également la nécessité de retirer les couches de tout ce à quoi on est confrontés. » – Shepard