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Trésor en noir & blanc au Petit Palais

L‘exposition Trésor en noir & blanc qui propose un panorama inédit de l’estampe du XVe au XXe siècle, se tient jusqu’au 14 janvier 2024 au Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la ville de Paris. On peut y admirer une sélection de près de 200 feuilles d’artistes de renom comme Dürer, Rembrandt, Callot, Goya, Toulouse-Lautrec, et bien d’autres.

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La première partie de l’exposition présente une sélection des plus belles feuilles de la collection Dutuit qui en comprend 12 000, toutes dues aux plus grands peintres-graveurs de leur temps. Les frères Auguste et Eugène Dutuit sont les illustres donateurs à l’origine du musée de l’Estampe moderne, créé en 1908 au sein du Petit Palais.

Le Petit Palais possède 264 estampes originales d’Albrecht Dürer (1471-1528). La sélection présentée permet de retracer l’ensemble de sa carrière.

Albrecht Dürer, Melencolia I,1514. Burin, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

On découvre ensuite Jacques Callot (1592-1635), célèbre maître nancéen de l’eau-forte dont le musée détient plus de 700 estampes. Les œuvres exposées montrent à quel point cet artiste brilla par son imagination débridée et son caractère fantasque mais également par sa capacité à créer dans ses minuscules estampes un véritable microcosme fourmillant d’une multitude de détails et de personnages.

 Jacques Callot, Les Deux Pantalons, vers 1616-1617. Eau-forte, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

L’exposition se poursuit avec Rembrandt (1606-1669), sans doute l’artiste qui fascina le plus Eugène Dutuit. La collection comprend des pièces majeures et rares qui permettent d’embrasser toute la carrière du peintre-graveur hollandais et de retracer son évolution stylistique, iconographique et technique.

 Rembrandt (Rembrandt Harmensz van Rijn, dit), Le Coquillage, 1650. Eau-forte, pointe sèche et burin sur papier filigrané, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

Enfin, le parcours présente un ensemble exceptionnel d’estampes de Goya (1746-1828).

 Francisco de Goya y Lucientes, Manière de voler, série Les Disparates, planche 13, 1816-1823. Eau-forte et aquatinte sur vélin, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

La seconde section de l’exposition est consacrée à l’estampe moderne. Pour constituer une collection d’œuvres plus contemporaines, Henry Lapauze, conservateur puis directeur du Petit Palais, sollicite en 1907 de nombreux dons de marchands, de collectionneurs, de savants ou d’artistes. Il obtient également des dons d’artistes et de familles d’artistes qui saisissent cette opportunité rare et neuve de faire entrer l’estampe contemporaine dans un musée. Cette collecte est un véritable succès aux vues des noms des artistes que l’on retrouve parmi les œuvres rassemblées : Buhot, Bracquemond, Chéret, Steinlen, Toulouse-Lautrec… Tous ont marqué l’histoire de l’estampe et dessinent le visage de la gravure contemporaine, essentiellement parisienne, des premières années du XXe siècle.

 Henri de Toulouse-Lautrec, Nicolle à la Gaieté-Rochechouart, 1893.Lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, tirée en noir sur papier vélin, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

Ce fonds s’enrichit d’un lot d’estampes éditées par la Ville de Paris. Les estampes éditées par la Ville de Paris avaient pour objectif d’encourager et de soutenir les graveurs contemporains. Elles interprètent des œuvres appartenant à la Ville, par exemple des décors peints de l’Hôtel de Ville ou des mairies d’arrondissement.

 Jules Jacquet, Le Triomphe de l’art d’après Bonnat, vers 1898, pierre noire, crayons de couleur et rehauts de craie blanche sur papier, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, France © Paris Musées / Petit Palais

Henri Lapauze s’engage d’emblée à valoriser l’estampe en couleurs au sein du musée de l’Estampe moderne. Il défend ainsi l’intérêt d’œuvres que l’on associait encore facilement à une production commerciale et non artistique. Il est soutenu en cela par un autre profil de donateur, en la personne du marchand et éditeur Georges Petit (1856-1920). Ce dernier développe dans ses catalogues d’éditions un véritable plaidoyer pour la couleur. Il y reprend l’argumentaire défendant l’estampe originale, conçue et exécutée par le même artiste, imprimée en un nombre de tirage limité, signée, parfois rehaussée à la main : autant d’éléments qui lui confèrent une rareté et qui l’affirment comme œuvre d’art à part entière.

Johannes-Martin Grimelund, Rue de village sous la neige au soleil couchant, 1er quart du XXe siècle. Eau forte en couleurs sur papier vélin, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris © Paris Musées / Petit Palais

Enfin, la troisième section est consacrée aux nouvelles acquisitions. Le fonds s’accroît régulièrement, grâce à de nouvelles généreuses libéralités et par des achats. Entre 2013 et 2023, ce sont 1 289 estampes qui ont rejoint le Petit Palais – dont 1 136 issues du fonds d’atelier de Pierre Roche (1855-1922), offert par la petite-fille par alliance et l’arrière-petite-fille de l’artiste en 2015. La diversité des œuvres ainsi acquises accompagne celle du fonds déjà existant : techniques variées, artistes reconnus ou redécouvertes…

 Auguste Renoir, Fillette à l’orange, 1895, contre-épreuve de pastel © Paris Musées / Petit Palais

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